Quand j’étais petit, mon frère m’a un jour obligé à m’inscrire à la Brussels Boxing Academy. Au début, c’était très dur. L’encadrement était strict. Ils nous poussaient vraiment. C’était très physique. Mais mon frère est resté derrière moi pour m’encourager et, finalement, je me suis habitué. Ça m’a aidé à me calmer. A l’époque, je ne pouvais pas rester en place. Ça m’a également appris à avoir une meilleure hygiène de vie car j’étais assez gros. Aujourd’hui, j’y vais tous les jours. Et si je n’y vais pas, je ne me sens pas bien.
Avec ce club, on a fait quelques trekkings en montagne. On part avec une dizaine de jeunes du quartier et 2 animateurs. Ces voyages ont été très importants pour moi. Ça permet de revenir à soi, de réfléchir à ce qu’on a fait, à ce qu’on n’a pas fait, … C’est une vraie coupure avec la société. Ça permet de faire le vide. Ici, rien qu’avec ton téléphone, ce n’est pas possible de rester 5 min tranquille. En montagne, il n’y a pas de réseau.
A présent, je travaille à mi-temps pour la Brussels Boxing Academy. Je travaille avec les jeunes du quartier. Parce qu’on est passé par le même chemin, je peux les aider à ne pas faire les mêmes erreurs. Moi, j’aurais pu faire mieux mais ça va. Je vais me former pour devenir éducateur spécialisé. Je vais m’inscrire au mois d’août dans école de promotion sociale. Je me suis engagé à avoir ce diplôme. J’ai dit « moi, je l’aurai ».
Je voudrais également passer mon certificat de moniteur sportif à l’ADEPS pour pouvoir organiser une jour mes propres trekkings. On reçoit, en effet, beaucoup de demandes des jeunes du quartier qui veulent partir. Et je veux également passer le Brevet Européen de Premiers Secours.
Pour bien faire, il faudrait que je commence à lire. Après un parcours scolaire assez compliqué, j’ai finalement obtenu mon CESS mais je n’ai jamais ouvert un cours. J’écoutais, c’est tout. Et c’est rare que j’écrive. Si je veux faire éducateur spécialisé, je vais devoir lire …
Tout ça, c’est un plus pour moi, c’est pour me développer.
